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EXPOSE(S)

Un specatcle d'Héla Fattoumi & Éric Lamoureux : des corps qui mêlent sculpture et danse dans deux duos résonnants

4 novembre 2025 à 20:00
Španski borci - grande salle

EXPOSE(S)

Un spectacle de Héla Fattoumi & Éric Lamoureux

4 novembre 2025 à 20:00
Španski borci - grande salle

Le spectacle se déroule comme un dialogue entre l'immobilité et la transformation – de la douceur des formes sculpturales d'Henri
Laurens à l'intensité de la pratique monumentale d'Ousman Sowa. Dans EX-POSE(S) / Positions de révélation (2021), quatre danseurs traduisent la présence sculpturale en mouvement vivant – leurs corps se façonnent et se transforment entre puissance, vulnérabilité, résistance et relaxation.

Le duo de danseuses : les sculptures d'Henri Laurens

 

Nous attirons votre attention sur deux statuettes en bronze, La Petite Musicienne et La Petite Espagnole (1932). Les auteurs ont découvert cette œuvre dans la collection Donation Jardot à Belfort. Les deux figures ont attiré leur attention, car elles sortent des cadres géométriques figés de l'artiste : elles deviennent naturelles, organiques, les corps respirent et reflètent l'autonomie. Chaque figure porte en elle une transformation déjà écrite, dans laquelle le corps et le mouvement deviennent l'objet d'un devenir, l'objet d'une résonance sensuelle de la figure féminine.

L'approche chorégraphique du duo pour les danseuses découle de l'observation de la posture des sculptures, qui se transforme progressivement en une exploration du corps en mouvement. Il en résulte un répertoire complet de poses, disposées selon un rythme métronomique – le corps se déplace dans un état de transformation, comme si la sculpture se formait à l'instant même. Les poses s'enchaînent ensuite à des vitesses et des dynamiques différentes, jusqu'à se répandre dans l'espace et y déclencher des contacts totalement inattendus, hors de tout ordre.

Les figures d'Henri Laurens, issues de la période cubiste initiale, décomposent le corps en formes géométriques qui conservent à la fois leur dynamique et leur rythme interne – nous les voyons comme un écho d'une époque où l'art cherche de nouvelles façons de représenter la réalité à travers la fragmentation et la perspective. Il a commencé comme tailleur de pierre et artisan sculpteur, où il a appris à respecter la matière, la forme et le savoir-faire manuel. À Montparnasse, il a découvert les courants artistiques contemporains et s'est consacré au cubisme à partir de 1911. Ses figures sont d'abord géométriques, puis progressivement naturelles et organiques, pleines de dynamisme et d'énergie interne.

 

Duo de danseurs : sculptures d'Ousman Sow

 

Au centre se trouve une œuvre sculpturale sur le peuple Nouba datant du milieu des années 1980, dans laquelle Ousman Sow place l'âme au cœur du médium sculptural. La sculpture en bronze Par rokoborcev, créée en 1988, révèle le sens précis de l'anatomie qui caractérise sa pratique artistique. Elle exprime magistralement le combat d'un individu en lutte avec lui-même et avec le monde. En découvrant cette œuvre exposée rue de Valois à Paris, Héla Fattoumi et Éric Lamoureux ont eu envie de transposer la physicalité sculpturale dans le mouvement des corps des danseurs.

L'approche chorégraphique du duo de danseurs découle de l'observation et de l'exploration des répercussions du contact physique, telles qu'elles sont incarnées par la sculpture. Les interprètes créent un répertoire de « figures de référence » qui renvoient au champ imaginaire du combat. Ils relient ces figures dans un mouvement ralenti – entre brutalité et sensualité, entre opposition des forces et fusion des énergies qui perturbent la perception et suscitent une agitation intérieure. Les interprètes s'observent, se mesurent dans leur densité corporelle, leur anatomie et leur danse, qu'ils projettent l'un sur l'autre.

Ousmane Sow a d'abord consacré son attention aux groupes ethniques africains, puis américains. Il s'est inspiré de la photographie, du cinéma, de l'histoire et de l'ethnologie ; ses figures surréalistes de grande taille sont conçues sans modèle. En 1987, il a exposé au Centre culturel français de Dakar, où il a présenté sa première série sur les lutteurs du peuple Nouba. Six ans plus tard, il a exposé à la Documenta de Kassel, en Allemagne, puis au Palazzo Grassi à l'occasion du centenaire de la Biennale de Venise. Il a été le premier artiste africain invité à l'Académie des beaux-arts de France.

Méthode

 

« Avec ce spectacle, nous invitons le public à établir une relation plus étroite avec la chorégraphie, qui offre un aperçu sans filtre de la création chorégraphique, des détails aux vibrations des corps et à leur charge expressive. Le contexte d'échange créé favorise une expérience sensorielle qui approfondit la relation entre le spectateur et la scène. EXPOSE(S) sont deux duos qui entraînent le spectateur dans une joyeuse sororité et une fraternité passionnante. »
– Héla Fattoumi et Éric Lamoureux

 

À propos des auteurs

Depuis leurs débuts dans les années 90, les danseurs et chorégraphes Héla Fattoumi et Éric Lamoureux ont développé un style personnel qui caractérise toutes leurs créations. Leurs œuvres ont une forte dimension sociale, avec des influences allant de la Tunisie, pays natal d'Héla, à de nombreuses collaborations avec des artistes du Maghreb et d'Afrique subsaharienne. La Danse de Pièze aborde les notions d'« homosexualité » dans le monde arabo-musulman ; MANTA est un solo sur la problématique et l'esthétique du niqab (voile intégral) ; MASCULINES déconstruit les représentations de la féminité des deux côtés de la Méditerranée ; et BNETT WASLA, qui est un manifeste féministe pour quatre danseuses du ballet de l'Opéra de Tunis. Depuis 2015, ils dirigent VIADANSE – Centre national de chorégraphie de Bourgogne Franche-Comté à Belfort, où ils développent un projet de coopération transfrontalière et internationale, en particulier avec le Sud global.

En collaboration avec le Derida Dance Center et l'institut En-Knap. Avec le soutien des Instituts français de Hongrie, de Bulgarie, de Serbie et de Paris et de Slovénie, ainsi que de Teatroskop

Photographies : Laurent Philippe 

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